Interview de Mathilde Fourreau, Alumni 2007
Mathilde Fourreau, alumni 2007, est aujourd'hui designer couleur et matière chez DS Automobiles. L’évolution du métier de designer, la place stratégique du design dans le secteur automobile, mais aussi les apports de l’école... Découvrez son retour d'expérience dans cette interview !
L’évolution du design dans le secteur automobile
Les métiers du design ont beaucoup évolué durant les 20 ou 30 dernières années. Dans le milieu automobile, le digital a vraiment changé notre façon de travailler, notamment au niveau du temps de travail sur le développement d'un véhicule. La seule chose qui n'a pas changé, c'est la sculpture. Nous travaillons toujours sur une maquette en échelle 1, en clay, directement sur un châssis. Il y a toujours les sketchs, mais nous passons très rapidement en 3D. Quand la voiture en argile est terminée, on vient en effet lui mettre des petits points de positionnement puis on la prend une photo pour la remodéliser en 3D.
En termes d'éco-responsabilité, il convient aussi d'utiliser des matériaux plus propres et plus verts. Ça ne devrait même plus être un sujet et on en parle énormément pour que cela ne soit plus un sujet.
Dans le milieu automobile, le design a une force très importante. Tout le monde est passionné par l'objet voiture. Il s'agit avant tout d'avoir quelque chose qui soit esthétiquement fort, qui ait une valeur, un objet statutaire. Il faut que cela parle au client, exprime soit une fluidité, soit une rapidité, soit une tranquillité. Il y a un gros travail avec les départements produit et départements design.
Les apports de l'école
Je suis toujours très positive sur ce que m'a apporté l'école parce qu'elle m'a notamment permis d'effectuer un stage de 6 mois en Chine, ce qui m'a poussée à sortir de mon univers, de la France. Ce que j'ai beaucoup apprécié, c'est le fait de travailler avec des entreprises extérieures. Avant tout, elle m'a apporté cette ouverture vers l'extérieur, à l'international.
Un conseil pour les futurs designers ?
Se laisser porter, il y a des opportunités qui viennent et il faut les prendre. Il ne faut vraiment pas se cantonner à ce que l'on est. Moi je suis partie très jeune vivre en Chine. J'avais très peur d'y aller. Sans toutes les opportunités qui m'ont fait passer de la Chine à l'Italie, à l'Angleterre, je ne pense pas que j'occuperais le poste ou en tout cas la vision ou l'ouverture d'esprit que j'ai aujourd'hui et que j'espère garder encore longtemps.
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