Germain Allard

Germain Allard, entrepreneur à l'international

Entreprendre à l'international dans le domaine de la santé

Après des études en design de transport à L’École de design Nantes Atlantique, Germain Allard s’est envolé pour Montréal afin de faire son cycle master au sein du studio de l’école implanté au Canada, dans les locaux du Centech. Son projet de fin d’études développé durant son cycle master est aujourd’hui incubé par cet incubateur de renommée mondiale (classé dans le top 10 des meilleurs incubateurs au monde) de startups spécialisées dans les domaines de la Tech et de la MedTech. Il s’agit d’un outil de collecte et d’analyse du ressenti émotionnel d’un patient à travers des capteurs peu intrusifs pour optimiser et personnaliser son traitement.

Retour sur un parcours mêlant MedTech et entrepreunariat

Durant ses études à Montréal, Germain a pu travailler en alternance dans la startup Ora Médical, sur un outil d’aide à la marche dédié aux jeunes patients atteints de déficience cérébrale. Il a ensuite effectué son stage de fin d’études dans une autre startup MedTech, qui lui a permis de travailler sur des projets de prédiction à la  résistance aux antibiotiques.

« Durant mon stage, je devais initialement travailler sur une projection esthétique du produit mais l’entreprise m’a laissé le champ libre et j’ai pu explorer différentes solutions. Au fil de mes expériences, je suis passé du design industriel à l’UX et maintenant je ne fais plus que de l’UX et du design stratégique. Ce qui m’a permis de passer d’un champ du design à l’autre, c’est la méthodologie design qu’on nous apprend à l’école. On a la chance d’avoir une méthodologie qui nous permette de passer d’un projet à l’autre avec autant de conviction et de réussite. »

Depuis cette expérience, Germain a monté son entreprise de consulting et travaille toujours avec ces entreprises, ce qui lui permet de suivre l’évolution des projets auxquels il a contribué durant son alternance.  

Au sein du Studio Montréal de l’école, Germain a pu suivre de nombreux cours liés à l’entrepreneuriat et à la stratégie d’innovation pour savoir comment créer un modèle d’entreprise viable.

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« On a la chance d’avoir une méthodologie qui nous permette de passer d’un projet à l’autre avec autant de conviction et de réussite. »

Son projet de fin d’études portait au départ sur une problématique liée aux patients atteints d’arthrose. Il cherchait à crédibiliser un état de douleur pour améliorer la prise en charge du patient par le personnel de santé et a notamment travaillé sur des capteurs connectés pour faire remonter des données sur le ressenti émotionnel du patient et sur son état de douleur.

« Durant la rédaction de mon mémoire de fin d’études, j’ai directement appelé les auteurs de livres que je voulais étudier, ce qui m’a permis de rentrer en contact avec un professeur de la Sorbonne également entrepreneur dans le domaine médical. Il a soulevé de nouvelles pistes et a beaucoup apporté au projet. Il a notamment montré le besoin d’évaluer l’efficacité des traitements, ce qui a complètement transformé mon projet par la suite. J’ai travaillé sur un outil qui permet aux sociétés médicales et pharmaceutiques (startups, groupes paramédicaux) d’évaluer l’efficacité de leur solution en transposant de la donnée très subjective (ressenti émotionnel d’un patient) en une donnée tangible et utile à cette évaluation. J’ai constaté que les approches étaient très différentes sur l’accompagnement du patient. C’est un projet qui prend en compte l’aspect psychologique, sociologique et médical. C’est l’atout du design : fédérer un panel d’acteurs très diversifiés autour d’un projet. »

Le parcours entrepreneurial de Germain témoigne de l’intérêt pour un designer de faire une immersion longue au sein d’une autre culture, comme le propose l’école à travers ses différents studios à l’international.

« Faire mes études à l’international m’a permis de découvrir le système Nord-Américain. Ici à Montréal, il y a un véritable bassin d’innovation en santé avec des unités de recherche, des hôpitaux de renommée mondiale, des fonds d’investissement plus accessibles. Aussi, il y a un gout du risque beaucoup plus prononcé ici qu’en France. »

Aujourd’hui, son projet est incubé au sein de l’incubateur CenTech pour un programme intensif de 12 semaines : « Ce programme va nous permettre de tester le potentiel commercial de notre technologie, de développer nos connaissances sur les différentes facettes que constituent la création et la gestion d’une entreprise et finalement d’élaborer un réseau de contacts et d’experts pertinent et cohérent. »

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Ecrit le 09.10.23

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