Notre maison brûle : le devoir d’agir revient aux designers

Face aux enjeux environnementaux, Stéphane Gouret, Directeur Général Adjoint de L’École de design Nantes Atlantique, s’exprime sur la responsabilité du designer dans la réinvention de nos sociétés, au service de l’humain et dans le respect de notre environnement.

L’été 2020 nous aura confrontés à de nouveaux épisodes caniculaires en France, comme à sept reprises depuis vingt ans, et à chaque année depuis quatre ans. Ces canicules dépassent hélas les frontières de notre pays et ne sont que le reflet de profonds bouleversements climatiques que la communauté scientifique internationale s’accorde à reconnaître comme périlleux pour l’humanité et l’ensemble des écosystèmes dont nous faisons partie.

Cet été encore, le réchauffement de notre planète menace de faire chuter dans le massif du Mont Blanc un bloc de glace de 500 000 tonnes, signe de la disparition inexorable de la Mer de glace, comme tant d’autres glaciers dans le monde, mettant en péril la vie des habitants de la vallée en contrebas. Cet été toujours, la plateforme de glace Milne , dernière barrière glaciaire jusqu’alors intacte de l’Arctique canadien, s’est effondrée, perdant en seulement deux jours 43% de sa superficie, soit environ 80 kilomètres carrés, contribuant ainsi à l’irrésistible phénomène de montée des eaux .

Les étés sont propices à la manifestation des coups de boutoirs tangibles de la dérive écologique dans laquelle l’humanité s’est engagée, sans conscience, depuis le début du XXe siècle. Canicules et fontes des glaces ne sont pourtant pas les seuls symptômes d’un dérèglement sévère de nos écosystèmes.

D’autres signes s’expriment avec de plus en plus de force depuis trente ans : extinctions fonctionnelles ou totales d’espèces végétales et animales, pollutions des sols et de l’atmosphère, raréfaction des sources d’eau potable à l’échelle planétaire, surexploitation des ressources naturelles, aggravation des phénomènes météorologiques dangereux (cyclones, augmentation du niveau et acidification des océans), paupérisation et migration climatiques, impact accru des activités anthropogènes sur l’émergence de zoonoses pandémiques, comme le récent, problématique et tristement célèbre COVID-19.

Stéphane Gouret

En reprenant les mots d’un de nos présidents de la République sur la situation écologique mondiale , j’en appelle aujourd’hui aux designers qui, alors que notre maison brûle, regardent encore trop ailleurs.

À l’heure où les politiques de tous les pays du monde ne parviennent toujours pas à agir dans l’intérêt supérieur de l’environnement, de leurs concitoyens et des générations à venir, parant leurs discours de vagues vertus écologiques que leurs actes trahissent invariablement, de sorte à ne déplaire ni à leur électorat ni probablement aux pouvoirs financiers qui les soutiennent, à l’heure où ce sont les générations Y et Z qui donnent des leçons de responsabilité morale et politique à leurs ainés, résignés quand ils ne sont pas climato-sceptiques, à l’heure où trop d’entreprises se saisissent du respect de l’environnement comme d’un artifice marketing au service d’un greenwashing de leurs pratiques de production, que font réellement les designers en faveur de l’environnement ? Comment les designers pourraient passer à côté de cette responsabilité essentielle pour l’avenir de l’humanité ?

Les designers sont, en tant que concepteurs, créateurs, mais aussi penseurs, au service de la société avant toute chose, leur vocation est de la rendre meilleure. Je travaille depuis plus de vingt ans dans l’enseignement supérieur au design. Mon propos ici vise à vous partager l’intime conviction qui me porte : l’avenir de notre société passera par la création et par l’innovation collective.

Dans l’absolu, une conception pleinement respectueuse de l’environnement participe fondamentalement d’une démarche en design. Quels que soient leurs champs d’intervention ou leurs compétences techniques (architecture d’intérieur, communication et design graphique, design industriel, design d’interfaces et d’expériences, design de service, design de transport et de mobilité, design urbain, design de vêtement, scénographie), les designers ne peuvent œuvrer en tant que concepteurs qu’en prenant en compte un ensemble complexe de contraintes (ergonomiques, fonctionnelles, de production, de marché, de coût), de sorte à définir des solutions pleinement adaptées aux attentes et aux besoins finaux des usagers.

Or nous vivons aujourd’hui un bouleversement autant économique qu’écologique et social, qui fait s’élever les voix de citoyens, et particulièrement les plus jeunes d’entre eux, qui s’en alarment et réclament de leurs dirigeants, à tous les étages politiques de la société, depuis le maire d’une commune jusqu’au chef de l’état, des décisions fortes qui seront de nature à agir positivement et sans délais sur l’environnement. Le scrutin des municipales 2020 en France ont ainsi permis l’élection de maires écologistes dans de nombreuses villes de plus de 100 000 habitants : Annecy, Auray, Besançon, Bordeaux, Lyon, Marseille, Poitiers, Strasbourg ou encore Tours. Selon une étude Spirit Insight réalisée du 15 au 27 novembre 2019 pour l’Agence BIO, 47% des français consomment régulièrement, soit au moins une fois par semaine, des produits biologiques en 2019, contre 37% en 2015. Les générations les plus jeunes sont ainsi celles qui remettent en question l’intérêt de passer un permis de conduire, de posséder une voiture, d’avoir des enfants, de succomber aux sirènes de la mode en privilégiant des vêtements d’occasion et de location. Elles veulent se nourrir sainement et consommer responsable, elles priorisent l’expérience sur la possession. Plus largement, les français s’alimentent davantage en bio aujourd’hui plus que jamais, privilégiant ainsi la qualité sur la quantité. Ils fréquentent des commerces de réemploi (friperies, ressourceries, sites de vente en ligne d’objets et vêtements d’occasion, etc.) et recherchent des matériaux naturels dans leurs achats de produits de consommation courante et d’équipement. Cette évolution sociologique constitue un changement de paradigme inédit dans le rapport à la consommation en occident depuis l’émergence de l’ère industrielle au XXe siècle, et les designers sont conduits à le prendre en compte pour répondre aux attentes des consommateurs.

Le design s’avère ainsi une démarche de conception capable de dessiner la société de demain, par une analyse fine de signaux faibles et de tendances émergentes, propre à orienter les axes de recherche et de développement des produits et services nécessaires demain. Force est de constater que nous devons « nous armer » pour mieux prendre en compte ces tendances émergentes qui seront consubstantielles au monde qui vient.

 

“Un des talents des designers consiste à rendre conscientes les formes, et c’est par la créativité qu’ils y parviennent.”

Dans leur processus de travail, les designers mettent par ailleurs en œuvre une démarche essentielle et pourtant souvent occultée : la créativité. La place occupée aujourd’hui dans les organisations par le design thinking , nous fait trop souvent oublier que le design vient de l’artisanat, que les designers sont des faiseurs, qui incarnent leur pensée dans un geste, dans un dessin, dans une forme. Un des talents des designers consiste à rendre conscientes les formes, et c’est par la créativité qu’ils y parviennent. La créativité revient à faire émerger des volumes, des signes, des représentations originales, totalement adéquates aux contraintes imposées par le projet. Elle est ainsi mue par l’inspiration, par la capacité du designer à engrammer dans son “logiciel interne” un ensemble de références, de possibles, dans des champs directement liés au projet ou totalement inédits (par transfert, tant sur le plan formel, fonctionnel que technologique), et de pouvoir les restituer à propos de façon pleinement singulière. Cette démarche créative constitue la spécificité du designer face à un ingénieur, avec lequel il partage pourtant la culture technique, technologique et la capacité à concevoir.

 

“En designer, osons repenser profondément la société.”

Là où les designers sont aujourd’hui sans doute les moins reconnus, les moins visibles, voire les moins crédibles, c’est dans leur capacité à penser la société. Pourtant, l’ampleur des enjeux environnementaux et sociétaux, la complexité de nos sociétés écartelées entre la mondialisation (mouvement centripète accéléré par la baisse massive des coûts de déplacement et les possibilités offertes par la révolution numérique en terme de partage d’informations et de connaissances) et des réflexes nationalistes (mouvement de repli centrifuge, conséquence du précédent), l’interdépendance toujours renouvelée entre les individus, les territoires, les espèces, et leurs écosystèmes, rendent la tâche aussi écrasante qu’impossible. Car il s’agit bien, in fine, de conduire l’humanité à se comporter enfin de façon responsable, et renoncer à l’infantilité des hommes . Dès lors, le système qu’il faut considérer s’inscrit dans une dimension strictement politique et c’est en tant que penseur que le designer doit prendre sa place dans la société.

Dans nos écoles de design, nous formons nos étudiants à pouvoir conduire une pensée profonde, en enrichissant nos enseignements des sciences sociales comme l’anthropologie, la sociologie, la psychologie ou encore la philosophie. Être designer revient alors à donner de l’esprit aux choses, à redonner du sens aux objets, aux espaces, aux services, aux images qui animent le quotidien des usagers finaux pour lesquels ils œuvrent, à retisser peut-être, modestement, un fil qui réanimera le quotidien dans nos sociétés en perte de repères, de valeurs et de sens.

Désormais, les designers peuvent considérer que leurs interventions n’ont aucune limite, dès lors qu’ils restent au service de l’humain. Ainsi, le design s’empare des lois, pour lesquelles ils ont à agir en les rendant justement connues et applicables, mais également en les concevant. Une des plus récentes spécialités de nos métiers s’intitule dans cet esprit “Legal Design”, qui permet de rendre accessibles et compréhensibles l’ensemble des textes législatifs et administratifs qui gouvernent nos sociétés, que ce soit par exemple en matière de consentement à partager ses données personnelles, de commerce, de consommation, ou même de fiscalité. Le design investit depuis quelques années le territoire des politiques et des services publics, il en devient une arme politique. Il paraissait délirant il y a 20 ans d’envisager que des postes de designers seraient créés en nombre dans des collectivités territoriales et au sein des services de l’état. Aujourd’hui, des designers travaillent à redéfinir par exemple les espaces d’accueil du public au sein d’un conseil départemental ou d’une mairie, à reconcevoir un parcours d’hospitalisation (qu’il soit en ambulatoire ou non) plus humain et moins anxiogène pour les patients d’un hôpital public.

Demain, la question est de savoir quand un designer deviendra député, ministre ou davantage… Les paris sont ouverts. Et si les réformes constitutionnelles qui semblent nécessaires à l’invention d’un réengagement des citoyens dans la vie politique d’une nation résultaient demain d’une démarche en design ? Reste donc à agir, et vite… L’urgence nous crève les yeux, nous devons tous, collectivement et sans délais agir pour nous éviter le pire aujourd’hui et demain pour les prochaines générations. Et les designers doivent prendre part pleinement à cet effort d’introspection (chacun est citoyen et donc responsable des écueils de notre société) et de responsabilisation collective. Dans la mesure des capacités, des talents, des compétences dont les designers disposent, leurs actions devraient orienter quatre grands secteurs socio-économiques de nos sociétés.

Pour une industrie qui recycle, répare et réemploie.

  • Agir pour contribuer, en tant que prescripteur mais en étant également dans une démarche de recherche, main dans la main avec les ingénieurs, à l’émergence de nouveaux procédés de fabrication et de nouveaux matériaux, plus économes en ressources naturelles, moins énergivores dans leur production et leur transformation, plus résistants, plus économiques, plus recyclables.
  • Lutter contre l’obsolescence programmée (notamment dans l’industrie d’objets de plus en plus connectés qui sont si loin d’être intelligents) et contre les phénomènes de mode générés par l’objet “design”, dont l’apparence le rendrait soi-disant plus désirable alors qu’il ne joue que sur notre besoin anxiolytique de nouveautés.
  • En particulier, il s’agit de reconsidérer l’ensemble des problématiques de production, de distribution, de réemploi, de recyclage dans l’industrie du vêtement. La mode ne doit plus être un mal nécessaire à notre existence.

 

Pour une politique d’aménagement des territoires et de redéfinition des services publics centrée sur la réduction des fractures sociales.

  • Redéfinir les services de la santé, de l’éducation, de l’aide sociale et de la culture, dans une démarche centrée utilisateur et dans un processus de co-conception avec les citoyens.
  • Redessiner les espaces urbains et ruraux dans un souci d’accès facilité et partagé aux services publics, aux réseaux numériques, à l’eau, aux espaces verts et naturels, et aux ressources alimentaires nécessaires aux territoires et à leurs citoyens.
  • Remettre en question le modèle unique de concentration urbaine au profit d’un nouvel essor des territoires ruraux.

 

Pour une industrie agro-alimentaire respectueuse de la nature.

La question n’est plus comment nourrir davantage d’êtres humains avec les ressources finies de notre planète. Nous savons qu’en contrôlant le pouvoir des lobbies agro-industriels, responsables des problématiques de malbouffe, d’obésité et de santé publique, dans les politiques communautaires et les traités commerciaux, réduisant significativement notre consommation de viande, et en privilégiant une alimentation où les protéines sont issues des végétaux, il est techniquement possible de nourrir l’humanité. La question est d’en connaître le prix. La part du budget moyen consacré à l’alimentation n’a cessé de baisser depuis 50 ans. Ce phénomène s’est accompagné d’un enrichissement notable de la grande distribution et de l’industrie agro-alimentaire, au détriment d’une part des revenus et de la santé des agriculteurs, et de la qualité d’autre part des produits alimentaires eux-mêmes. En occident comme dans les pays réputés pauvres, il convient de travailler à :

  • Revaloriser le travail de la terre pour les agriculteurs,
  • Favoriser les circuits courts et les espèces/variétés locales,
  • Revenir à la saisonnalité des productions agricoles,
  • Contenir les artifices chimiques (colorants, conservateurs, exhausteurs, etc.) d’une alimentation devenue trop industrielle et régulièrement toxique,
  • Réduire le suremballage massif du secteur,
  • Lutter contre le gaspillage alimentaire au niveau des circuits de distribution.

 

Pour une industrie numérique frugale et responsable.

  • Prendre en compte le coût complet d’utilisation d’un service digital (applications, web, objets connectés) qui ne se limite pas à la consommation électrique du seul terminal employé par l’usager pour le consulter. Il est question ici des consommations énergétiques des réseaux, des serveurs et de prendre la mesure des économies numériques basées sur la gratuité des services et dont le coût est au final payé par le prix de la dépendance (voire de l’addiction) et la commercialisation des données personnelles des usagers.
  • Prendre en compte le coût environnemental des systèmes électroniques et informatiques employés dans tous les secteurs d’application du numérique (information, éducation, loisirs, commercial, social).
  • Mesurer pour mieux limiter les effets de dépendance numérique, cause directe et indirecte de problèmes de santé publique croissants (addictions, troubles alimentaires), et de dysfonctionnements sociaux (isolement numérique et social, violence des réseaux sociaux).

Il n’y aura plus d’enrichissement durable, de création de valeurs possible, de croissance soutenable par la destruction continue de nos ressources et de nos écosystèmes. Les prises de conscience sur l’urgence climatique et environnementale ne parviendront pas à s’imposer dans un monde où l’écologie ne se limite qu’à servir des discours électoraux et des stratégies de marketing d’entreprises en mal de greenwashing. L’écologie en tant que science de préservation de notre environnement, peut aujourd’hui dépasser la seule sphère de la politique pour devenir un outil de conception positive, manipulé avec soin par des designers responsables au service de la société et de tous les citoyens.

En tant qu’acteur et observateur du design depuis plus de 30 ans, d’abord en tant que designer, puis en tant qu’enseignant et aujourd’hui dirigeant d’une école de design, j’ai pu observer l’évolution de nos métiers et de l’impact qu’ils ont sur la société. Pouvait-on imaginer qu’un designer travaillerait au milieu des années 2000 à l’intelligence et l’intuitivité du premier smartphone ? Pouvait-on prévoir que des designers révolutionneraient le monde du tourisme en créant un service comme Airbnb en 2008 ?

Je voudrais me risquer, dans une démarche de design fiction, à illustrer en conclusion, quelques voies qui vont s’offrir aux designers dans les prochaines années. Il devient raisonnable de penser que des designers vont se consacrer au développement d’applications liées aux nouveaux matériaux, respectueux de l’environnement, intelligents, recyclables et favorisant la réparation des objets manufacturés autant que leur réemploi. De même, des designers vont se consacrer aux problématiques très sensibles que la conception d’intelligences artificielles et de robots ne cessent de poser, en particulier en vue de préserver l’intérêt des humains et de veiller à ce que ces technologies restent à leur service. Autre exemple, le design va investir le champ de l’éducation et de l’enseignement dans les prochaines années. Depuis peu, les administrations au service de l’éducation en France et ailleurs dans le monde, développe des laboratoires d’innovation afin de réinventer les pratiques pédagogiques et les outils qu’elles justifient. Bientôt, des designers pédagogiques travailleront dans ces ministères, ces rectorats, à redonner du lien, de l’efficacité, du sens à l’éducation, dont ont tant besoin les élèves comme leurs enseignants.

Au-delà de toute prospective, les designers occupent de plus en plus nombreux des postes stratégiques et prennent des positions au sein des conseils d’administration des entreprises, quand ils ne créent pas eux-mêmes des entreprises à succès. Ils partagent ainsi le pouvoir d’agir et d’orienter des choix de création de valeurs respectueux de l’environnement. Nos établissements d’enseignement portent la responsabilité de former des designers qui participeront pleinement de cet élan de réinvention de nos sociétés, au service de l’humain et dans le respect de notre environnement.

Comment les designers pourraient passer à côté de cette responsabilité essentielle pour l’avenir de l’humanité ? « La force de l’eau vient de la source » nous dit un proverbe persan. Soyons ensemble cette source qui éteindra l’incendie.

 
Stéphane Gouret
Directeur Général Adjoint
L’École de design Nantes Atlantique
s.gouret@lecolededesign.com 
(Août 2020)

1) Milne se situe sur l’île d’Ellesmere, territoire du Nunavut, au nord du Canada.
2) Le processus d’élévation du niveau marin est une des conséquences du réchauffement climatique. Les dernières estimations considèrent que plus de 800 millions d’habitants seront exposés aux conséquences (inondations, tsunamis, submersions, érosion des littoraux, altération des eaux souterraines, migration, destruction de propriétés et pertes économiques des territoires concernés) de cette élévation, ils seront 1,2 milliard en 2060.
3) Les zoonoses sont l’ensemble des maladies et infections transmises entre animaux et humains. Ainsi, le COVID-19 est une zoonose, plus exactement une anthropo-zoonose).
4) Discours de Jacques Chirac au quatrième sommet de la Terre en 2002 à Johannesburg en Afrique du Sud : “Notre maison brûle et nous regardons ailleurs”.
5) La génération Y correspond à l’ensemble des personnes nées entre le début des années 80 et la fin des années 90. On les appelle également les milléniaux (ou millennials en anglais). La génération Z est également appelée génération silencieuse ou génération C (pour communication, collaboration, connexion et créativité). La génération Z correspond aux individus nés à partir de la fin des années 90 jusqu’aux alentours de 2010. Il s’agit clairement de la génération que nous accueillons dans l’enseignement supérieur depuis 5 ans et que nous aurons à former jusqu’en 2030/2035 environ.
6) En design, la méthodologie mise en œuvre prévoit une phase d’analyse de la demande, du besoin et des problématiques du projet, qui se nourrit des sciences humaines, comme la sociologie, l’anthropologie ou la psychologie.
7) Le design thinking (ou penser par le design) est une méthode de gestion de l’innovation élaborée à l’université Stanford aux États-Unis dans les années 1980 par Rolf Faste et promue par Tim Brown, CEO de l’agence de design IDEO fondée en 1978 à Palo Alto en Californie. Cette méthode promeut une pensée innovante par le design qui peut se décliner dans tous les secteurs d’activité. Les limites de la démarche sont atteintes lorsqu’elle s’affranchit des contraintes techniques, technologiques de la réalisation des projets.
8) Pour rester sur l’actualité estivale, c’est bien l’infantilité (ou irresponsabilité) des hommes qui les conduits à déclencher 80% des feux de forêts, dont on connaît l’impact sur le réchauffement climatique, la pollution atmosphérique et la destruction des écosystèmes. La notion d’irresponsabilité des hommes semble également le sujet de la récente explosion sur le port de Beyrouth.
9) Politique au sens de ce qui est relatif à l’organisation d’une cité, d’un état et à l’exercice du pouvoir dans une société organisée.
10) C’est sous la direction Jonathan Ive, vice-président chargé du design industriel, que le premier modèle d’iPhone a été conçu en 2006. Ive terminera sa carrière pour Apple en 2019 en tant que vice-président senior du groupe californien.
11) Brian Chersky et Joe Gebbia, les deux co-fondateurs et actuels dirigeants du site, sont diplômés de l’Ecole de design de Rhode Island.
12) En anglais, le terme employé est Learning Ux, autrement dit design d’expériences pédagogiques.

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Ecrit le 24.09.20